Préparer une des courses VTT les plus dures du monde en 3 mois, quand on n’a pas fait de VTT depuis 3 ans : c’est possible ? - Loop Sports

Préparer une des courses VTT les plus dures du monde en 3 mois, quand on n’a pas fait de VTT depuis 3 ans : c’est possible ?

#Équipe #Sport

Le 30 juin 2023, Damien, cofondateur de Loop Sports, participe avec Antoine, son ami depuis 35 ans, à la MB Ultime. Avec 230 km et 11 000 m de dénivelé positif, cette course de VTT ultra endurance, à terminer en moins de 36 h, est considérée comme une des plus dures au monde.

Pourtant, la vie de famille, le lancement de Loop Sports et les loisirs n’ont laissé aucune place au VTT dans la vie de Damien ces trois dernières années. Il nous raconte sa préparation, les clés du succès de l’équipe pour terminer l’épreuve, les moments essentiels et les raisons de sa participation à cet évènement hors norme.

Par Clémence, Rédactrice Loop Sports

 

Tracé MB Race
La MB Ultime, une course VTT ultra endurance qui stimule sérieusement les mollets.

UNE HISTOIRE DE CONFIANCE

C’est Antoine qui motive Damien à participer à un évènement vélo d’endurance. Pas très loin de chez eux, la MB Ultime arrive au top de leur liste de courses d’ultra endurance à tous les deux. Bien qu’Antoine et Damien aient été membres du même club VTT à l’adolescence, leur pratique sportive est très différente : Damien a totalement arrêté le VTT. Après deux participations à l'ultra-trail de la Diagonale des Fous qui ont forgé son mental, il consacre le peu de temps libre qu’il possède à des sports d’endurance pour le plaisir : ski de fond, ski de randonnée, randonnée ou vélo de route. Antoine, quant à lui, n’a jamais décroché du monde du vélo de route et du VTT, avec des entraînements hebdomadaires cumulés de 100 à 200 km et des performances régionales à son actif.

 22 h – 13 h de course - Lac Saint Guérin – Km 85

Au milieu de nulle part, en pleine ascension nocturne dans un brouillard épais, avec nos vélos sur le dos, nous croisons une équipe qui redescend du prochain sommet à atteindre : trop de pluie, trop froid (4 degrés), trop d’incertitudes. On se regarde avec Antoine et on se dit que, justement, on est venu pour ça  !

Qu’est-ce qui les pousse à relever ensemble ce défi titanesque ? La confiance. Damien compte sur Antoine pour son expérience technique et sportive. Antoine sait que Damien l’aidera à pousser son mental pour rouler de nuit et passer la barre des 160 km qu’il n’a jamais franchie.

« Question préparation technique, j’étais léger : j’ai acheté une carte IGN que j’ai surlignée ! Heureusement,  Antoine utilise Strava régulièrement et surveille ses performances. Avec chacun nos atouts, nous nous sommes fait la promesse de finir la course et de passer un bon moment. »

J – 3 MOIS : ACHAT DU MATÉRIEL

Si Antoine continue à s’entraîner dur comme à son habitude, Damien ne reprend le VTT que deux mois avant la course. Son associé chez Loop Sports, Martin, l’aide à choisir le VTT idéal, car son vieux modèle n’est pas adapté avec ses roues de 27,5 pouces et son petit cintre. Acheté chez Loop Sports, bien sûr, le nouveau VTT Lapierre de Damien affiche des roues de 29 pouces.


Voilà la bête… Cadre carbone, selle télescopique, pneus tubeless : pour pédaler jusqu’au bout de la nuit.

Florian, le mécanicien Loop Sports, aide Damien à installer la selle télescopique et les réglages spécifiques pour la course. Damien s’équipe également d’éclairages puissants (200 € pour un feu avant, ça fait un peu mal) afin d’affronter les sentiers de montagne en pleine nuit.

J-2 MOIS : DÉBUT DE L’ENTRAINEMENT

Côté entraînement, Damien est disponible pour deux fois une heure de vélo entre midi et deux en semaine, plus une sortie plus longue chaque weekend. Son emploi du temps est tellement rempli qu’il n’a pas le temps de stresser, mais certains copains le rappellent à l’ordre en lui mettant la pression.

Entraînement MB Race

Un mois avant l’évènement, il part pédaler deux fois 120 km et 6000 m de dénivelé positif avec une nuit de repos au milieu dans le Jura. Le matériel et l’envie sont validés.

« Par contre, j’ai retrouvé un copain jurassien le soir et le dîner bien arrosé au restaurant m’a passé facture au départ le lendemain matin ! »

C’est la seule sortie que Damien postera sur Strava, histoire de rassurer Antoine, qui ne lui met par ailleurs pas du tout la pression.

Deux semaines avant le départ, le duo pédale de nuit afin de tester les éclairages. Départ à deux heures du matin pour éviter les averses, arrivée 6 h puis petit déjeuner en famille avant d’emmener comme si de rien n’était les enfants à l’école.

J-10 JOURS : RAVITAILLEMENT

À 10 jours de la course, la tension grimpe d’un cran et Damien s’occupe de son ravitaillement : mélanges de graines, 30 à 40 pâtes de fruits faciles à digérer et une quinzaine de barres Clif. Le tout sera complété de 30 mini sandwichs préparés par les deux équipiers la veille du départ.

J-4 : LA TENUE

Les équipiers peuvent choisir de laisser des tenues de rechange à trois des « bases de vie » réparties sur la course. Damien n’a pas l’embarras du choix, il possède trois tenues seulement.

C’est également le moment de choisir les pièces de rechange à emporter. Antoine conseille câble + cassette + chaîne entière pour chaque participant.

Pendant la course, les équipiers doivent emporter un sac de minimum 8 litres avec hydratation et coupe-vent.

J-1 : DERNIERS PRÉPARATIFS

Basés chez un ami à Cordon, Damien et Antoine déposent leurs sacs aux bases de vie et vont chercher leur dossard sous une pluie battante. Le village est désert, ils sont les derniers à passer et les encouragements sont un peu légers.

« Il faut être fou pour faire ce genre de course. »

Il y a seulement 22 équipes inscrites (note de la rédactrice : et seulement neuf finiront la course). Le duo réalise qu’il va vraiment réaliser la course en autonomie du début à la fin. À l’inverse d’autres compétiteurs, ils ne sont suivis par aucune voiture, n’ayant pas voulu ajouter aux faveurs déjà demandées aux familles pendant la phase d’entraînement.

Préparation repas pour la MB Race

Préparation des repas de nos deux champions !

Soirée pasta et au lit. La nuit est bonne, même si la pluie qui tambourine sur le toit du chalet laisse clairement comprendre aux deux participants que la course va se réaliser dans la boue, en mode « gladiateur ».

JOUR J : LE DÉPART

Il pleut, Damien est le seul en tenue enduro, tout le monde le regarde bizarrement. Lui, il est frappé par la taille des mollets des participants. Antoine est silencieux. Damien est si fasciné par les cuissots de sanglier des autres cyclistes sur la ligne de départ qu’il ne réalise pas que quelque chose ne va pas…

Départ de la MB Race VTT

LA COURSE

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De la pluie, des montées, des descentes et beaucoup d’émotions. Vivez la course avec l’équipe étape par étape grâce aux notes de Damien.

9 h 2 – 1’ de course – Megève – 500 m de course

Le départ vient d’être donné. Antoine ne me dit rien pour éviter du stress inutile, mais son compteur ne veut pas afficher la trace GPX pour les prochaines 36 heures. Après 5 minutes de synchronisation avec son téléphone, il m’annonce, soulagé, que la trace a réapparu. Ouf.

12 h 30 - 3 h 30 de course - Col de Very – Km 30

Il y a en moyenne 4 « difficultés » entre chaque base de vie. Le col de Very est la troisième de cette première section. La pluie, qui dure depuis 3 heures, s’intensifie. On s’abrite sous la remorque d’un tracteur pour faire notre première pause et manger 2 des 30 sandwichs prévus pour la course. On ne voit pas à 3 mètres, normalement le panorama sur le Mont-Blanc est grandiose.

14 h 30 – 5 h 30 de course – Quelque part entre Hauteluce et La Journée – Km 48

Avec sa trace et son compteur, Antoine est un vrai coach. 5 h de VTT, c’est ce que j’ai presque fait de plus long en entraînement. Il se trompe dans le nombre de D+ restant et de mon côté j’oublie de reprendre un peu de sucre. Résultat, je fais une hypoglycémie. Je réussis à manger en marchant, le moteur repart. Antoine me confiera plus tard s’être dit que la course allait être compliquée avec une hypo aussi tôt. Heureusement, ce sera la première et dernière.

16 h -  7 h de course – Beaufort – Km 58

Voilà la première base de vie et l’ambiance qui va avec : odeurs d’affaires mouillées et de soupe vermicelle, discussions entre coéquipiers autour d’un bol de TUC et de Beaufort, remplissage de gourde et nettoyage de vélo. Je décide de mettre la seule paire de gants longs que j’avais prévue pour aborder la nuit. Je les enfile : ils sont troués. Ça fait bien rire Antoine et finalement moi aussi. On n’est pas les plus équipés, mais on est certainement ceux qui se marrent le plus.

19 h – 10 h de course - Descente du Clou – Km 75

Les orages récents ont jonché le single d’arbres qu’il faut escalader ou éviter en rampant… avec le vélo. On comprend que les descentes ne seront pas l’occasion de se « refaire la cerise ». Elles sont belles, mais techniques, grasses, et les épingles bien serrées.

22 h – 13 h de course - Lac Saint Guérin – Km 85

On aborde, toujours sous la pluie et dans un brouillard épais, une des plus grosses difficultés de la course, frontales allumées. Au milieu de nulle part, en pleine ascension avec nos vélos sur le dos, nous croisons une équipe qui abandonne : trop de pluie, trop froid, trop d’incertitudes. On se regarde avec Antoine et on se dit que, justement, on est venu pour ça !

23 h – 14 h de course - Roche Parstire Km 88

Alors en fait, non, nous sommes au Passage de la Charmette. Deux bénévoles sortent d’une tente 2 secondes au milieu d’un champ, pour nous signaler que nous ne ferons pas la crête, le terrain ayant été rendu trop dangereux par la pluie. De toute façon, on ne loupe rien, il pleut toujours et on ne voit pas à 3 mètres.

La Roche Parstire, c’est magnifique par beau temps. Sous la pluie et dans le brouillard, un peu moins.

23 h 45 – 14 h 45 de course – Descente vers Beaufort – Km 92

On se réchauffe dans cette belle descente technique en forêt. On profite, on donne de la voix sur les petits sauts. En descente, de nuit, couvert de boue, l’écran du compteur est moins lisible… Antoine se trompe de chemin. Petit bûcheronnage dans les bois de quelques centaines de mètres pour remonter. Depuis le début de la course, il mène et je suis, je ne vais quand même pas me plaindre.

0 h 30 – 15 h 30 de course – Beaufort – Km 102,50

Deuxième passage à Beaufort, l’ambiance a changé. Il y a toujours les mêmes odeurs, mais les visages sont marqués. Premières interrogations : ils annoncent de la pluie jusqu’au bout, les temps barrière sont trop serrés…. Premiers abandons. Avec Antoine, on se motive, le temps barrière des Saisies est déterminant, il ne faut pas cogiter.

4 h 30 – 19 h 30 de course - Mont Bisanne – Km 120

Cette montée de Bisanne est longue, très longue. On l’a tous les deux connue de jour en vélo de route. On monte au train, on discute un peu, il ne se passe pas grand-chose à part des aboiements de chiens dans les fermes qu’on traverse. Ce sera le seul coup de mou de mon partenaire qui s’endort sur son cintre. C’est là que je sors mon expérience des ultras avec une bonne blague. Je peux vous la donner en MP.

5 h – 20 h de course - Les Saisies – Km 127,50

Après une descente sur une piste bleue de descente des Saisies qui restera un des bons souvenirs, on rejoint le centre du Signal pour un des points d’orgue de la course : la douche chaude offerte à mi-parcours. Une petite sieste de 15 minutes et Antoine me réveille : il faut qu’on quitte la base dans 2 minutes, au petit jour. Le responsable nous dit que cette partie est très difficile même en vtt électrique… réjouissant.

7 h 30 – 22 h 30 de course – Descente du Roc des Évettes – Km 150

Cette section de quatre bosses de catégorie plus faible, je l’avais bien repérée et je savais que c’est dans ces portions, où on jardine sans réel sommet, qu’on perd des forces et du moral. Antoine m’a en plus fixé l’objectif d’arriver avant 9 h au point suivant pour aborder le dernier temps barrière serré. Alors j’engage dans les descentes et relance dans les montées. Nous doublons deux équipes dans la troisième descente, la confiance est là, avec une des deux éclaircies de la course.

8 h 50 – 23 h 50 de course – Pont des Mottets – Km 160

10 minutes d’avance sur l’objectif, je suis refait. Antoine est souriant. Petit appel aux familles pour donner nos futurs temps de passage aux bases de vie. Il fait beau, Antoine m’annonce la distance et le D+ pour le fameux col de l’Arpettaz. Nous savons que si nous atteignons cette base de vie, il restera de gros morceaux, mais nous irons au bout.

11 h 30 – 26 h 30 de course -  Montée de l’Arpettaz – Km 170

On récupère dans notre roue un coureur qui a perdu son coéquipier, ainsi que sa famille qui nous suit en camping-car et me fait enrager. Antoine m’annonce qu’il s’est trompé de 5 km et de 300 m de D+ : le col est bien plus proche que prévu. Je profite des derniers kilomètres vers ce col fameux localement, que je n’avais jamais fait.

12 h – 27 h de course - Refuge de l’Arpettaz – Km 175

C’est fait, en avance de 1 h 30 sur le temps barrière. On se relâche un peu. Il y a un beau cochon à la broche au refuge, mais ce n’est pas pour nous. Ce sera mélange de graine, Tuc et quartiers d’orange. Notre acolyte de la montée demande au PC course s’il peut rejoindre l’arrivée avec nous. Le gérant du PC, l’illustre Fred Salomone, m’informe que c’est une grande responsabilité, car nous ne serons plus dissociables… je suis partagé… Il me fait des yeux de cocker. On accepte.

15 h – 30 h de course - Chèvrerie des Aravis – Km 185

Après la fameuse Route de la Soif, soi-disant plate et parcourue sous la pluie qui a repris, voilà les Aravis. On retrouve la famille à cette base de vie bien sympathique. J’ai perdu une gourde dans la descente, une aide-soignante me met un bandage sur le front brûlé par le frottement du casque. Ma compagne me prodigue un massage miracle dans le bas du dos et le fera oublier les douleurs pour les prochaines heures.  Je discute avec mes fils, mélange de réalité et de temps suspendu par la fatigue.

16 h 30 – 31 h 30 de course - Col de Niard – Km 200

Le fameux portage qui avait eu raison de certaines équipes dans la précédente édition est devant nous. Les pédales tapent dans les tibias, le cadre frotte dans le dos, c’est compliqué de trouver la bonne position. Il y a de moins en moins de réflexion et de parole… on avance au mental.

17 h – 32 h de course – École de Cordon – Km 209

La descente jusqu’à Cordon est un mélange de boue et de rampes glissantes. C’est raide et roulant, mais il faut rester concentrés pour ne pas se blesser. On retrouve de nouveau les familles dans cette dernière base de vie, on plaisante, ça sent la fin. On repart et croise un cortège se dirigeant vers l’église pour un mariage. Le contraste est saisissant.

19 h 15 – 33 h 15 de course -  Col du Jaillet – Km 220

Notre acolyte casse sa chaîne et commence à fatiguer. On réduit le rythme et on marche pour passer cette dernière grosse difficulté où l’on double des concurrents d’autres formats de la MB Race. Il y a plus de monde sur les chemins et au bord. On a l’impression de retrouver la civilisation. Après un dernier portage boueux dans les lapiaz, c’est le col et la porte vers la dernière descente. On se serre bien fort avec Antoine, on l’a fait. On peut profiter de cette dernière descente, section de la MB Enduro, très ludique et roulante.

20 h 3 – 34 h 03 de course – Megève – Km 230

Fin du bal. Notre arrivée est éclipsée par celle de la première féminine sur la MB Race et le début du concert de DJ Matafan, star locale. Peu importe, la famille est là, sous la pluie bien sûr. La bière d’arrivée fait un bien fou. Éric, notre troisième coéquipier, tombe dans nos bras en sanglot, on l’a emmené au bout. Moi je ne regarde plus Antoine comme avant : il m’a impressionné pendant la course par sa force et sa sérénité. Nous errons pour trouver les douches, on doit attendre 10 minutes, le temps qu’ils enlèvent la boue qui bouche les évacuations. Au distributeur automatique, je prends des chips pour Antoine et un paquet de crocos Haribo pour moi… Plaisir indescriptible.

Arrivée MB Race

MAIS, POURQUOI ?

Pourquoi s’embarquer dans un défi de cette ampleur ? Pourquoi pédaler de nuit, sous la pluie, par quatre degrés, pendant 230 km, alors que la vie quotidienne possède déjà son lot d’enjeux à affronter ?

Damien explique son attrait pour ce type d’évènements par trois facteurs :

1/ Se retrouver avec soi-même

Dans les courses d’ultra, il y a forcément une nuit. On s’y retrouve dans un état naturel brut, sans perturbations visuelles ou sonores. Seulement le bruit des animaux et les visions créées par l’imagination.

2/ Se créer des souvenirs

Souvent partagés avec des amis, on vit des moments de fragilité où l’on repousse ses limites. À la frontière du rationnel, les moments d’errements, où s’appuyer sur l’autre devient essentiel, sont la base de relations très fortes. Ces souvenirs aident ensuite à relativiser dans les moments difficiles que la vie peut réserver.

3/ Se dépasser pour renforcer le mental

Sortir de sa zone de confort possède un effet ultra boostant pour la suite, dont on bénéficie aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle.

L’ULTRA ENDURANCE ET LA START UP : ANALOGIES

Sortir de sa zone de confort, avec des équipiers, dans un univers qui te plait : une course d’ultra endurance et un projet d’entreprise ont des choses en commun, explique Damien. En course comme en entreprise, il est important de conserver un bon équilibre entre suivre les indicateurs essentiels et profiter des plaisirs de l’instant. Pendant la course, son équipier, Antoine, a eu le rôle de surveiller la trace, les temps de passage et autres dénivelés, qu’il a assumé avec une sérénité impressionnante. Chez Loop Sports, Martin, l’associé de Damien, joue lui aussi ce rôle clé.

NOTE FINALE DE LA RÉDACTRICE :

En échangeant avec Damien, on comprend que la prépa sportive ne fait pas tout. Bien sûr, travailler sa condition physique et sa technique est essentiel, mais l’importance de bien s’entourer et de bien se connaître ressort comme une évidence. C’est d’ailleurs sans doute ça que Damien recherche : approfondir la relation avec soi-même pour en tirer une force renouvelée. Et en ce qui concerne la relation avec l’autre, voici une dernière citation extraite de nos conversations :

« On ne se salue plus pareil après une course de cette envergure. Le regard et le ton sont différents, l’entente est à un autre niveau. Pour Antoine et moi, je sens que c’est reparti pour 35 ans d’amitié. »

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